Certains comportements sont risqués pour les salariés et les exposent à une sanction disciplinaire. Plusieurs exemples nous ont été donnés en 2025 comme le fait de détruire ses mails professionnels, d’accorder des remises injustifiées ou de ne pas prendre des appels entrants.
Tout message envoyé ou reçu depuis la messagerie professionnelle est supposé avoir un caractère professionnel, sauf s'il est clairement identifié comme étant personnel. L’employeur peut donc y accéder, ce qui peut rendre tentant la suppression de certains contenus.
Attention, une cour d’appel a jugé qu’en l'absence d’autorisation préalable de son employeur, le fait de détruire de manière délibérée l'ensemble des données contenues dans sa messagerie professionnelle, s'analyse comme un manquement à son obligation d'exécuter de bonne foi son contrat de travail et comme la violation de son engagement de préserver les informations de nature à assurer la poursuite de l'activité de l'entreprise.
Voir notre article Détruire ses mails professionnels : une faute ?
Il n’est pas forcément interdit de transférer du contenu professionnel sur sa messagerie professionnelle mais cela peut être un comportement risqué dans certains cas. Spécialement si les règles informatiques de l’entreprise interdisent tout transfert de document confidentiel à l'extérieur de l'entreprise. Un licenciement a ainsi été reconnu dans une affaire récente. Voir notre article Transférer du contenu de sa messagerie professionnelle vers sa messagerie personnelle : une faute ?
Il peut être tentant de vouloir faire profiter ses proches d’avantages que l’on tire de son entreprise. Mais le salarié risque de se faire sanctionner s’il accorde des remises injustifiées à des personnes extérieurs à l’entreprise. La Cour de cassation a toutefois jugé qu’il ne s’agissait pas d’une faute lourde.
Pour des postes où la prise d’appel téléphonique est primordiale, tarder à décrocher ou ne pas décrocher sans raison valable peut conduire à un licenciement disciplinaire. Illustration avec le cas de télé-secrétaires.
Le fait de mentir sur son CV, notamment ses diplômes ou une expérience professionnelle, peut justifier un licenciement pour faute si le salarié a fait preuve de manœuvres qui ont été déterminantes du consentement de l’employeur.
La Cour de cassation a toutefois précisé que la faute grave ne se justifie pas si l’employeur a été négligent sur la vérification du diplôme. Voir notre article Mentir sur son diplôme : une cause de licenciement ?
Un salarié ne peut pas être sanctionné deux fois pour une même faute.
Pour autant, lorsqu'on a déjà été sanctionné pour certains faits, il ne faut pas se croire à l’abri si on les reproduit. Une nouvelle sanction peut en effet être prise lorsque le comportement fautif se poursuit. Illustration avec le cas d’un salarié surpris à dormir à plusieurs reprises à son poste.
Cela ne surprendra personne, un salarié qui commet des actes de concurrence est fautif. On ne peut pas débaucher des clients ou des salariés. Le salarié risque une sanction allant jusqu’à la faute lourde ce qui implique que l’employeur peut demander à être indemnisé. Voir notre article Quand travailler pour un concurrent ou monter sa propre entreprise peut aboutir à une faute lourde !
On ne peut pas partir en congé sans que l’employeur ait validé les CP, même si l’employeur est défaillant dans la gestion des congés. Cela pourrait juste permettre d’échapper à la faute grave. Voir notre article Absence injustifiée : et si le salarié n’a pas pu prendre ses congés payés ?
Un salarié ne peut pas rester au travail s’il est ivre.
Pourtant, la consommation d’alcool au travail n’est pas complètement interdite. Il est possible de consommer :
Sauf si l’employeur a décidé de totalement interdire la consommation d’alcool au travail ou de la réduire davantage.
Attention, une consommation d’alcool en dépit d’une telle interdiction expose à un licenciement pouvant aller jusqu’à la faute grave. Illustration nous a été donnée avec le cas d’un salarié sur un poste à risque. Voir notre article Ivresse au travail : peut-on être licencié ?
Lorsqu’on est gréviste, on ne peut être licencié ou sanctionné, à raison d'un fait commis au cours de la grève sauf si ce fait est constitutif d'une faute lourde.
Or empêcher complètement ses collègues de travailler pendant une grève peut constituer une telle faute. La Cour de cassation a toutefois précisé qu’il faut que l’employeur démontre l'inaccessibilité totale au site. Voir notre article Faire grève ou inciter à la grève : quelle protection contre le licenciement ?
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