Que risque un salarié qui vient travailler alors qu’il est sous l’emprise de l’alcool ?
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Il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état d'ivresse (C. trav., R. 4228-21).
Un salarié ne peut donc pas rester au travail s’il est ivre. L’employeur ne peut pas le laisser travailler car lui-même risquerait des sanctions. Cela peut en effet constituer un manquement à l’obligation de sécurité. Il risque aussi une amende allant jusqu’à 10 000 euros pour ne pas respecter l’interdiction de séjourner en état d’ivresse (C. trav., L.4741-1).
Pourtant la consommation d’alcool au travail n’est pas complètement interdite. Il est possible de consommer
Sauf si l’employeur a décidé de totalement interdire la consommation d’alcool au travail ou de la réduire davantage. Ce qu’il ne peut faire que :
Une telle interdiction ou limitation doit être proportionnée au but recherché et justifiée par la tâche à accomplir . Autrement dit, elle n’est envisageable que lorsqu’il y a des risques particuliers pour la santé des salariés, par exemple pour des postes à risque.
Si le règlement intérieur ou la note de service le prévoit, un contrôle d’alcoolémie peut être réalisé.
Cela suppose certaines conditions et garanties :
Le règlement intérieur précise les conditions de réalisation de l’éthylotest notamment la présence éventuelle d’un tiers.
Le salarié qui consomme de l’alcool malgré l’interdiction risque une sanction disciplinaire allant jusqu’à la faute grave.
Dans une affaire récente, un contrôle d'alcoolémie aléatoire a été réalisé dont le résultat avait été de 0,28 gramme d'alcool par litre d'air expiré
Les juges relèvent :
Pour toutes ces raisons et particulièrement en raison du lieu et des conditions de travail, la faute grave est justifiée malgré le taux d’alcoolémie “assez faible” et la marge d'erreur maximale tolérée. Le salarié avait en effet tenté de faire valoir que l'application des marges d'erreur donnait un résultat entre 0,22 mg/l air et 0,24 mg/l air, soit un taux inférieur à la limite réglementaire de 0,25 mg/l.
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