Accident du travail : un manque d’information des élus CSE constaté

Article rédigé par Anne-Lise Castell
Publié le 30 juin 2025

L’inspection du travail relève une information insuffisante des élus CSE en matière d’accident du travail. Ce qui les empêche d’exercer pleinement leurs prérogatives.

Un droit à information du CSE en cas d’accident du travail

En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle, vous pouvez décider au CSE de mener une enquête, quel que soit l’effectif de l’entreprise.

Pour en savoir davantage sur ces enquêtes, consultez notre fiche pratique Tout savoir sur les enquêtes après un AT-MP.

L’objectif étant d’identifier les facteurs ayant conduit à l’accident et de proposer des actions de prévention pour éviter que cela se reproduise.

Mais pour que vous puissiez réagir, vous devez recevoir une bonne information de votre employeur. 

L’INRS indique clairement que l’employeur doit informer le CSE ou la CSSCT de tout accident ou incident survenu dans l’entreprise ou l’établissement, quelle qu’en soit la gravité.

Il doit aussi réunir obligatoirement le CSE, dans les entreprises de 50 salariés et plus, à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences graves (C. trav., art. L. 2315-27). 

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Vous pouvez également être averti des accidents du travail et maladies professionnelles :

  • par le biais du rapport écrit faisant le bilan annuel sur la situation générale de la santé, de la sécurité et des conditions de travail dans les entreprises d’au moins 50 salariés ;
  • en consultant les déclarations d’accident et le registre des accidents bénins le cas échéant (en vertu de l’article R. 2312-3 du Code du travail).
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Une information des CSE insuffisante

Lors de la campagne 2024 de l'inspection du travail sur les AT, il a été constaté que les élus sont insuffisamment réunis suite à un accident du travail. 

En effet, près de la moitié des employeurs n’avaient pas organisé de réunion avec le CSE suite à l’accident du travail (même si ce chiffre est à nuancer car la campagne ne ciblait pas forcément des accidents graves).

Du coup , l’absence de réunion conduit logiquement trop peu de CSE à s’impliquer dans l’analyse de l’AT et ses suites :

  • un tiers seulement des AT ont fait l’objet d’une enquête conjointe ;
  • un tiers seulement des AT ont fait l’objet de préconisations de la part du CSE.
Bon à savoir : le secteur de l’hébergement médico-social fait particulièrement figure de mauvais élève.

Au-delà de l’implication du CSE à la suite d’un accident du travail, l’inspection du travail a constaté que les obligations en matière d’information et de consultation sont peu respectées par les employeurs, s’agissant des documents relatifs à la SST. Seul un tiers des établissements respectaient l’obligation d’informer/consulter le CSE. 

L’inspection du travail souligne ainsi que l’existence d’un CSE n’emporte pas pour autant un respect des obligations de l’employeur quant aux moyens et prérogatives des représentants du personnels en matière de santé sécurité au travail. 

La campagne a néanmoins permis de progresser dans la mise en place du CSE (passage de 90 % à 97 % de mise en place) et de la commission SSCT (de 94 % à 99,6 %).

Reste maintenant à faire progresser les employeurs sur le respect de la réglementation relative aux moyens et prérogatives de l’instance…

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Références
  • Campagne 2024 de l’inspection du travail, prévention des accidents du travail
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