Des témoignages anonymisés de salariés de l’entreprise peuvent permettre de prouver la faute d'un salarié.
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Un témoignage anonymisé est rendu anonyme a posteriori afin de protéger l’auteur mais son identité est cependant connue de la partie qui produit le témoignage.
Il a donc davantage de valeur qu’un témoignage anonyme.
En effet, les juges considèrent qu’en cas de litige, il est possible de prendre en considération des témoignages anonymisés lorsque ceux-ci sont corroborés par d'autres éléments permettant d'en analyser la crédibilité et la pertinence.
Fin 2024, ils ont ainsi appliqué cette règle à propos d’une expertise pour risque grave (voir notre article Expertise pour risque grave : des témoignages anonymisés des salariés peuvent être pris en compte).
Dans une décision du 19 mars 2025, la Cour de cassation vient à nouveau d'accepter de tenir compte de témoignages anonymisés dans le cadre cette fois d’une procédure disciplinaire.
Dans l’affaire en question, il s’agissait de deux constats établis par huissier qui consistaient en un recueil de témoignages de salariés de l'entreprise, anonymisés en raison de la crainte de leurs auteurs de représailles. La lettre de licenciement reprochait au salarié de faire régner un climat de peur au sein de l'entreprise et les témoignages évoquaient son attitude irrespectueuse voire agressive tant verbalement que physiquement envers ses collègues.
Il a alors fallu mettre en balance le principe d'égalité des armes et le droit à la preuve. On sait que pour le droit à la preuve, tout élément peut être produit si la production de l’élément en question est :
Or pour la Cour de cassation, la production de ces témoignages anonymisés :
Il a été relevé que :
Une décision intéressante à partager aux salariés qui se posent la question de témoigner ou non…