Des faits commis dans le cadre de la vie personnelle et qui relèvent de la liberté de religion ne peuvent pas être sanctionnés disciplinairement. Illustration avec une affaire du 10 septembre 2025.
Dans cette affaire, une agente de service dans une association spécialisée dans la protection de l'enfance a été licenciée pour avoir donné une bible à l'hôpital à une jeune fille prise en charge par l'association. Licenciement qu’elle a contesté invoquant une discrimination en raison des convictions religieuses.
La cour d’appel a relevé qu’il y avait des éléments de fait laissant supposer, dans leur ensemble, l'existence d'une discrimination mais a finalement écarté toute discrimination.
Ceci pour plusieurs raisons :
Mais la Cour de cassation n’est pas du même avis et met en avant de son coté :
Elle en conclut que le licenciement prononcé pour motif disciplinaire en raison de faits relevant, dans la vie personnelle de la salariée, de l'exercice de sa liberté de religion était discriminatoire et donc nul.
Deux rappels utiles.
Le premier, c’est que les faits relevant de la vie personnelle d’un salarié ne peuvent pas justifier un licenciement disciplinaire, sauf s’ils constituent un manquement à une obligation découlant de son contrat de travail.
Et le second : tout acte discriminatoire pris à l'encontre d'un salarié en raison des convictions religieuses est nul.
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