Différents faits peuvent provoquer une situation de harcèlement moral. C’est le cas de propos blessants ou humiliants qui sont répétés. Illustration avec une affaire où la personne mise en cause a tenté d'invoquer la plaisanterie…
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Le Code du travail définit le harcèlement moral comme le fait pour le salarié :
Concernant les agissements, tous les faits doivent être pris en compte. Y compris des propos dégradants, humiliants, vexatoires ou encore des moqueries répétées.
La Cour de cassation nous a livré plusieurs affaires en ce sens ces dernières années.
Par exemple :
Une nouvelle affaire vient de faire grand bruit à propos d’une directrice d'hôpital qui invoquait le ton de la plaisanterie.
En l’espèce, cette salariée directrice a tenu des propos dénigrants envers plusieurs de ses subordonnées.
Il est notamment relevé que cette salariée :
Pour sa défense, la directrice fait valoir que ces paroles et mesures étaient justifiés par les impératifs de son pouvoir de direction ou encore qu’elle n’a pas agi délibérément avec la conscience du caractère abusif de ses agissements (notamment en invoquant la plaisanterie).
Alors qu’en ont dit les juges ?
Ils ont sans trop de surprise donné raison aux plaignantes. La cour d’appel souligne ainsi qu’il y a eu de nombreux arrêts maladie des salariées et donc une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à la dignité et la santé.
Il a aussi été relevé que la directrice avait été informée, notamment par l'inspection du travail, de l'existence d'une souffrance au travail en lien avec un problème managérial.
Conclusion : la prévenue avait eu des propos et comportements répétés, confortés par de nombreux témoignages de personnels, ayant eu pour effet une dégradation des conditions de travail de ces salariés, ce dont elle avait nécessairement conscience compte tenu de ce contexte. Le harcèlement moral est donc reconnu.
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