L’actif circulant : mode d’emploi

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Vous souhaitez comprendre ce qu'est un actif circulant afin d'analyser au mieux les comptes de votre entreprise ? Ou vous souhaitez tout simplement vous informer sur le sujet ?


Alors soyez les bienvenus ! Votre assistant juridique augmenté QIIRO vous explique tout ce qu'il y a à savoir sur l'actif circulant. Alors, pour être incollable sur le sujet, laissez-vous guider par les développements qui vont suivre.

Les commerçants ont l'obligation d'enregistrer les mouvements qui affectent le patrimoine de leur entreprise chronologiquement. L'objectif est de doter les entreprises d'un instrument qui permet de mesurer et de suivre l'évolution de leur patrimoine en organisant l'information financière.


L'entreprise doit donc élaborer des comptes annuels à la date de clôture de l'exercice afin d'effectuer les enregistrements comptables au cours de l'exercice et un inventaire des biens et des dettes de l'entreprise. Les comptes annuels comprennent le bilan comptable, le compte de résultat et l'annexe.


Le bilan comptable est la présentation à une date donnée des éléments que l'entreprise possède et ceux qu'elle doit, c'est-à-dire les actifs et les passifs. Il s'agit d'un document de synthèse comparable à une photographie du patrimoine de l'entreprise qu'il faut impérativement établir une fois par an à une date donnée. Il ne vaut uniquement pour la date à laquelle il a été dressé.


Il se présente sous forme de tableau en deux parties :

  • à gauche, l'actif (tout ce que l'entreprise possède à la date du bilan) ;
  • et à droite, le passif (les ressources et les sources de financement du patrimoine à la date du bilan).

Afin de tenir une comptabilité financière correcte, il est important de comprendre les notions de base telles que l'actif circulant.

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Qu'est-ce qu'un actif circulant ?

La définition d'un actif

Un actif est un élément identifiable du patrimoine de l'entreprise ayant une valeur positive pour celle-ci. Il s'agit de l'ensemble des biens et des créances de l’entreprise, c'est-à-dire les moyens dont elle dispose pour réaliser l'objet social. L'actif a logiquement une valeur économique positive. Il génère de l'argent ou correspond à de l'argent.


Il implique le respect de trois conditions cumulatives : le caractère identifiable de l'actif (les stocks sont par essence identifiable et par conséquent, ne soulèvent pas de problème) ; le contrôle de l'actif par l'entreprise ; les avantages économiques futurs liés à l'actif.


L'avantage économique futur est le potentiel qu'a cet actif de contribuer à des flux de trésorerie au bénéfice de l'entité. Les flux de trésorerie peuvent être positifs ou seulement réduire les sorties de trésorerie.


La différence entre l'actif immobilisé et l'actif circulant

L'actif se décompose en 2 catégories principales : l'actif immobilisé et l'actif circulant.


L'actif immobilisé est composé des biens et des investissements permettant à l'entreprise de fonctionner, tels que la clientèle, les machines, les locaux d'exploitation, le matériel, etc. Ils ont vocation à rester dans le patrimoine et donc à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise, que ce soit de façon directe ou indirecte. L'actif immobilisé comprend les immobilisations incorporelles, corporelles et financières possédées par l'entreprise.


Alors que l'actif circulant est un terme comptable qui désignent les actifs détenus par l'entreprise et dont la vocation n’est pas de rester durablement en son sein. L'actif donne la liste des biens possédés le jour de la clôture de l'exercice social. Cependant, il convient de noter que les montants qui figurent en actif circulant seront différents quelques jours ou semaines après la clôture. En effet, les stocks auront été vendus ou de l'argent aura été dépensé, puisque, comme déjà indiqué, l'actif circulant n'a pas vocation à rester durablement au sein de l'entreprise. Il constitue un capital temporaire. Par conséquent, il est important et indispensable de maîtriser les différents éléments constituant l'actif circulant afin de maîtriser au mieux le financement à court terme de l'entreprise.

Quel est le contenu de l'actif circulant ?

L'actif circulant est composé de valeurs d'exploitation et de valeurs réalisables et disponibles. On y retrouve par exemple :

  • les stocks, c'est-à-dire les stocks de marchandises, les stocks de matières premières, les stocks de produits finis ou semi finis, les services en cours, etc ;
  • les créances clients, c'est-à-dire les créances des clients qui n'ont pas encore payé ; 
  • l'argent en banque et l'argent liquide en caisse.


Tous les biens présents dans l'actif circulant figurent à leur valeur d'entrée, c'est-à-dire à leur coût de production, d'acquisition ou de transaction. Il est possible qu'il y ait une dépréciation de l'actif circulant. En effet, un actif circulant peut être très rapidement déprécié. Il s'agit de la situation dans laquelle le stock est détérioré ou ne respecte pas les normes de qualité et est donc devenu invendable par exemple. Ou bien, il s'agit encore de valeurs mobilières de placement dont le cours de Bourse a diminué.


Il convient de noter que son contenu varie en fonction de l'activité de l'entreprise.


Les stocks

Selon le Plan comptable général, un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l'activité de l'entreprise, ou en cours de production pour une telle vente, ou encore destiné à être consommé dans le processus de production ou de prestation de services, sous forme de matières premières ou de fournitures.


Les stocks sont présents à leur valeur d'entrée, c'est-à-dire le coût d'acquisition pour les biens achetés auprès des fournisseurs tels que les matières premières, les marchandises et les approvisionnements, ou le coût de production pour les biens ou services produits par l'entreprise elle-même. Ainsi, il sera possible de déterminer la marge de bénéfice générée par la vente des biens ou des services de l'entreprise.


Plusieurs catégories de stocks existent : les marchandises, les matières premières, les produits finis, les produits en cours et les produits intermédiaires.

Les marchandises correspondent aux biens que l'entreprise achète dans le but de les revendre en l'état (activité de négoce). De tels stocks sont possédés uniquement par les commerçants.

Les matières premières et fournitures correspondent aux biens constituant un élément de base à la fabrication d'un produit fini, c'est-à-dire une élément destiné à entrer dans la composition des produits fabriqués. De tels stocks sont possédés uniquement par les entreprises industrielles.

Les produits finis sont les biens fabriqués par l'entreprise et ayant atteint le dernier stade dans le cycle de production. Ils sont destinés à être vendus. De tels stocks sont possédés uniquement par les entreprises industrielles.

Les produits en cours sont les produits en cours de fabrication au sein de l'atelier. Sont concernés les entreprises fabriquant des biens nécessitant un certain temps avant qu'ils soient achevés et ensuite facturés aux clients.

Les produits intermédiaires ou les produits semi-finis correspondent aux produits en attente entre deux ateliers de fabrication. Ils ont donc atteint un stade d'achèvement définitif, mais sont destinés à entrer dans une nouvelle phase du cycle de production. De tels stocks sont possédés uniquement par les entreprises industrielles.


Les avances et les acomptes versés sur commande

Les avances sont des versements anticipés (c'est-à-dire versés avant exécution de la commande) à valoir sur le prix prévu au contrat qui est définitivement conclu. C’est la preuve de l’engagement ferme et définitif. Ce versement est effectué au fournisseur lors de la commande de biens ou services. Dans cette situation, le fournisseur reçoit de l'argent alors qu'il n'a fourni aucune contrepartie, ce qui correspond donc à une créance sur le fournisseur.


Les acomptes sont également des versements anticipés, entraînant les mêmes engagements, mais ils sont versés sur justification de l'exécution partielle du contrat. Ils correspondent à une partie due. Ils ne sont pas remboursables de plein droit comme les avances en cas de non-exécution par le fournisseur de la vente ou de la prestation de service.


Pour résumer, il s'agit d'une avance lorsque la somme est versée avant toute exécution, et d'acompte dans la situation inverse.


Les créances

Les créances sont des droits en vertu desquels le prêteur peut exiger des droits sur un bien ou un service par exemple.


Les créances clients

Les créances clients regroupent tout ce qui n'est pas réglé par les clients, mais également les factures qui ne sont pas encore établies mais se rapportant à des ventes de l'exercice correspondant, les effets de commerce à recevoir, ainsi que les clients douteux, c'est-à-dire les clients qui ont des difficultés pour régler leurs dettes, ou litigieux, c'est-à-dire ceux qui contestent le montant de la facture.


Le compte clients est constitué des délais de paiement accordés par l'entreprise à ses clients lors de la vente de produits finis ou de marchandises. Dans cette situation, le bien ou le service a été livré au client. Par conséquent, l'argent appartient à l'entreprise même s'il n'est pas encore rentré.


Les comptes rattachés aux clients correspondent aux effets à recevoir, c'est-à-dire les effets de commerce tels que les lettres de change ou les billets à ordre. Ces derniers permettent de matérialiser une créance à une date fixée entre le client et l'entreprise. Cela peut être avantageux pour l'entreprise dans le sens où la banque peut avancer la trésorerie correspondante.


Les provisions pour dépréciation des comptes clients permettent d'être vigilant en présence d'un risque de non-paiement d'un client.


Les autres créances

Les autres créances correspondent à une multitude de comptes, tels que les avances et acomptes versés au personnel, les créances sur cessions d’immobilisations ou de valeurs mobilières de placement (les cessions non encore réglées par les acquéreurs), les versements temporaires réalisés au profit de filiales ou de participations, les comptes courants (c'est-à-dire les avances temporaires réalisées au profit des associés), la TVA déductible, etc.


Le capital souscrit, appelé, non versé

Le capital souscrit, appelé, non versé correspond à la somme d'argent souscrite par les associés d'une société à l'occasion de sa création ou lors d'une augmentation ultérieure afin de devenir propriétaire de titres sociaux. Dans la situation où il a été demandé aux associés de verser cette somme d'argent, mais que cette dernière n'a pas encore été versée, la contrepartie figure en capital souscrit, appelé, non versé à l'actif.


Les valeurs mobilières de placement

Les valeurs mobilières de placement sont des titres sociaux acquis par l'entreprise dans le but de spéculer, et donc dans le but de réaliser un gain à brève échéance. Elles sont constituées d’actions, d’obligations, de parts de SICAV, de bons de souscription d’actions, etc. Elles représentent tout placement opéré à court terme.


Les provisions pour dépréciation des valeurs mobilières de placement permettent d'être vigilant en présence d'un risque de dépréciation de la valeur des titres sociaux par rapport au cours d'achat.


Les disponibilités

Les disponibilités correspondent à l'argent disponible immédiatement, c'est-à-dire l'argent possédé en liquide (la caisse) et l'argent déposé sur les comptes ouverts auprès de banques.


Les charges constatées d'avance

Selon le Plan comptable général, les charges constatées d'avance sont des actifs qui correspondent à des achats de biens ou de services dont la fourniture ou la prestation interviendra ultérieurement.


Le compte de charges constatées d’avance est un compte d’attente, de régularisation, permettant de répartir une charge sur deux exercices. La charge est comptabilisée pour le montant qui figure sur la facture, puis elle est répartie sur deux exercices par un simple jeu d’écritures. Ainsi, un montant payable à la fin d'un exercice mais concernant l'exercice suivant figurera parmi les charges de l'exercice suivant.

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Comment calculer l'actif circulant ?

Chaque élément de l'actif circulant doit être évalué initialement à son coût. Cependant, à l'arrêté des comptes, l'évaluation de l'élément d'actif doit tenir compte des amortissements et dépréciations éventuels (à l'inventaire et à l'arrêté des comptes).


Ainsi, à la date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés au coût d'acquisition, les actifs produits par l'entreprise sont comptabilisés à leur coût de production, les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur vénale, et pour finir, les actifs acquis par voie d'échange sont comptabilisés à leur valeur vénale.


Précision : la valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu de la vente d'un actif lors d'une transaction conclue à des conditions normales de marché à la date de clôture de l'exercice comptable.


Une fois la valeur de chaque élément d'actif déterminé, le calcul de l'actif circulant peut être effectué. En effet, pour effectuer ce calcul, il est nécessaire de connaître la valeur des stocks, des créances, des avances, etc. Pour chacun d'entre eux, l'entreprise doit enregistrer les factures et ensuite additionner leurs montants. Et enfin, pour calculer le montant total de l'actif circulant, il suffit d'additionner la valeur de chaque élément de l'actif circulant.

L'analyse de l'actif circulant

A partir des chiffres du bilan, l'entreprise peut extraire plusieurs types de ratios. Les ratios sont des chiffres ou des pourcentages qui vont permettre l'évaluation de la situation financière de l'entité, et voir s'il y a éventuellement des déséquilibres.


Parmi ces ratios, le besoin en fonds de roulement est la différence entre les actifs à court terme et les dettes à court terme. En effet, l'actif circulant doit pouvoir être financé par le passif circulant qui est composé des dettes fournisseurs, des dettes fiscales, etc. Lorsque le besoin en fonds de roulement est positif, cela signifie que l'entreprise a la capacité de payer ses dettes à court terme une fois que les stocks sont vendus et les créances clients encaissées. À l'inverse, s'il est négatif, cela signifie que l'entreprise a une mauvaise santé financière.


En cas de doutes ou de questionnements, notre équipe de juristes est disponible par chat, mail ou téléphone afin de vous renseigner et vous accompagner dans toutes vos démarches juridiques et administratives.

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