Margaux, juriste chez Qiiro
Un salarié ne peut travailler plus de 6 jours par semaine et a droit à un repos hebdomadaire d'une durée minimale de 24 heures consécutives. Ce repos hebdomadaire est en principe accordé le dimanche. Les heures consécutives de repos quotidien, soit 11 heures, s'ajoutent à ces heures de repos hebdomadaire. Par conséquent, la durée hebdomadaire de repos est de 35 heures.
Il peut être dérogé à la règle du repos dominical dans certaines situations : il s'agit des établissements dont l'ouverture ou le fonctionnement est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l'activité ou les besoins du public. Dans ces cas, le repos hebdomadaire est attribué par roulement. Cela signifie que certains salariés sont amenés à travailler le dimanche.
Sauf accord collectif, les salariés ne bénéficient pas de contreparties spécifiques pour le travail du dimanche.
Les commerces de détail alimentaire peuvent ouvrir le dimanche matin jusqu'à 13h. Les salariés bénéficient alors d'un repos compensateur d'une journée par roulement et par quinzaine. Pour les salariés travaillant dans les commerces dont la surface excède 400 m², une majoration de 30% de la rémunération est prévue.
Dans les entreprises industrielles, un accord d'entreprise ou à défaut un accord de branche étendu peut prévoir, pour des raisons économiques, la possibilité d'organiser le travail de façon continue. Le repos hebdomadaire peut ainsi être attribué par roulement. La loi ne prévoit pas de contreparties spécifiques.
De même, il est possible d'organiser le travail avec des équipes de suppléance pour les jours de repos. La rémunération des salariés de l'équipe de suppléance est majorée d'au moins 50%.
Des dérogations temporaires peuvent être accordées par le préfet pour les commerces de détail lorsque le repos des salariés le dimanche est préjudiciable au public ou bien compromet le fonctionnement normal de l'établissement.
Suivant le respect d'une procédure, l'autorisation est donnée pour une durée de 3 ans au maximum. Seuls les salariés volontaires peuvent travailler le dimanche. Un accord collectif fixe les contreparties accordées aux salariés.
En cas de décision unilatérale de l'employeur approuvée par référendum, les salariés bénéficient d'un repos compensateur ainsi que du doublement du salaire du dimanche travaillé.
De même, des dérogations peuvent être accordées par décision du maire dans les commerces de détail non alimentaires où le repos hebdomadaire a lieu normalement le dimanche. Ce repos peut ainsi être supprimé 12 dimanches par an. Les salariés perçoivent alors une rémunération au moins égale au double de la rémunération normalement due pour une durée équivalente et bénéficient d'un repos compensateur équivalent en temps.
Seuls les salariés volontaires peuvent travailler le dimanche. Leur accord doit avoir fait l'objet d'un écrit.
La loi définit quatre types de zones dans lesquelles les établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services peuvent donner le repos hebdomadaire par roulement pour tout ou partie des salariés : les zones touristiques internationales (ZTI), les zones commerciales, les zones touristiques et certaines gares d'affluence exceptionnelle.
Dans ces types de zones, certains salariés sont donc amenés à travailler le dimanche.
Les établissements concernés sont couverts soit par un accord d'entreprise ou à défaut un accord de branche soit par un accord conclu à un niveau territorial. Seuls les salariés volontaires peuvent travailler le dimanche. Ils bénéficient de contreparties.
Lorsque le repos est donné de manière collective à tous les salariés un autre jour que le dimanche, l'employeur communique dans ce cas par tout moyen les heures et jours de repos collectifs attribués.
Lorsque le repos n'est pas donné de manière collective le dimanche à tous les salariés, l'employeur a l'obligation de tenir à jour un registre du repos hebdomadaire.