Tenir une comptabilité claire et rigoureuse n’est pas réservé aux entreprises : les élus du CSE y sont eux aussi tenus, dès lors qu’ils reçoivent un budget. Que vous soyez trésorier ou simple membre du comité, vous devez savoir comment suivre les dépenses, distinguer les ressources, et rendre des comptes en toute transparence.
Dans la pratique, les obligations comptables varient selon les moyens du CSE. Certains comités peuvent se contenter d’un tableau Excel bien tenu, tandis que d’autres doivent produire un véritable bilan, voire faire certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes. Ne pas connaître ces règles, ou les appliquer de manière approximative, expose à des contestations, voire à des sanctions.
Cette fiche vous aide à y voir clair, étape par étape. Elle vous explique les obligations comptables selon la taille du CSE, les outils disponibles pour bien faire, et les contrôles à anticiper. A la fin, vous trouverez une FAQ, un quiz pour tester vos connaissances, et les principales sources utiles pour aller plus loin.
La mise en place d’une comptabilité propre au comité social et économique (CSE) répond à un impératif juridique, mais aussi à un enjeu de transparence vis-à-vis des élus, des salariés, de l’employeur et des organismes de contrôle. Dès lors qu’il reçoit des subventions de fonctionnement ou des budgets pour les activités sociales et culturelles (ASC), le CSE gère des fonds qui ne relèvent plus de l’entreprise. Ces ressources appartiennent au comité lui-même, ce qui impose une gestion séparée.
D’un point de vue juridique, l’article L.2315-64 du Code du travail impose aux CSE d’au moins 50 salariés de tenir une comptabilité propre. Cette obligation vise à garantir une gestion rigoureuse et une autonomie de fonctionnement. En pratique, cela signifie que le CSE ne peut pas se contenter de confier la tenue de ses comptes à l’entreprise ou de mélanger ses dépenses avec celles de l’employeur. Il doit disposer d’un compte bancaire dédié, enregistrer ses opérations, établir un rapport de gestion, et, dans certains cas, faire appel à un expert-comptable et un commissaire aux comptes.
Bon à savoir : Le Code du travail ne prévoit aucune obligation similaire pour les entreprises de moins de 50 salariés.
Mais cette exigence ne se limite pas à un impératif réglementaire. Elle permet aussi aux élus de prendre leurs décisions en connaissance de cause. Une comptabilité lisible, tenue à jour,
Important : Il est nécessaire de montrer la bonne gestion des fonds aux salariés mais aussi à l'employeur qui est le principal financeur.
Je suis nouvel élu CSE… : La comptabilité du comité n’est pas une option. Même si vous débutez votre mandat, vous devez veiller à ce qu’une comptabilité soit tenue correctement, avec des justificatifs conservés et des soldes régulièrement vérifiés. Cela permet de sécuriser votre mandat et de répondre aux éventuelles demandes des salariés, de l’URSSAF ou du commissaire aux comptes.
Bon à savoir : Le fait que le budget de fonctionnement et celui des ASC aient des sources et des usages différents rend indispensable une comptabilité par "section" ou "affectation". Le cumul ou le mélange des deux budgets est strictement encadré, voire interdit dans la plupart des cas. Recommandation : ouvrir deux comptes bancaires séparés (fonctionnement / ASC). Ce n’est pas une obligation légale explicite, mais c’est devenu la norme de fait et cela sécurise la gestion.
📌 A retenir : Le CSE d’au moins 50 salariés doit tenir une comptabilité distincte de celle de l’entreprise. Cette obligation répond à une exigence légale (C. trav., art. L.2315-64) mais aussi à une logique de transparence, d’autonomie et de bonne gestion des budgets confiés au comité.
Pour le seuil de 153 000 € (C. trav., art. D.2315-36)
Sont incluses dans les ressources :
❌ Sont exclus : les produits de cession d’immeubles appartenant au CSE.
Pour le seuil de 3,1 millions € (C. trav., art. D.2315-34)
Sont incluses dans les ressources :
❌ Sont exclus : les produits de cession d’immeubles appartenant au CSE.
Je suis nouvel élu CSE…: Vous ne savez pas dans quelle catégorie se situe votre CSE ?
Demandez au trésorier ou consultez les derniers comptes annuels.
Le montant total des ressources est le critère principal.
A retenir : il existe trois catégories comptables de CSE : petite, intermédiaire et grande.
Elles sont définies par des seuils de ressources annuelles (153 000 €, 3,1 M€...), parfois complétés par le nombre de salariés ou le total de bilan.
Ce classement détermine vos obligations comptables, selon les règles décrites dans les parties suivantes.
Quel que soit leur niveau de ressources, tous les CSE doivent respecter un socle commun d’obligations comptables. La loi impose en effet une comptabilité distincte, conforme aux règles du droit comptable, dès lors que le comité reçoit des subventions ou gère un budget.
Tous les CSE d’au moins 50 salariés doivent tenir une comptabilité distincte de celle de l’employeur, retraçant l’ensemble des opérations financières. Cette exigence découle du principe d’autonomie du CSE en matière budgétaire.
La comptabilité doit notamment permettre de :
Bon à savoir : Même les CSE sans salariés, sans local, ou sans ASC, sont soumis à cette obligation s’ils perçoivent une subvention.
Le CSE est tenu de distinguer dans sa comptabilité les dépenses de fonctionnement et celles relatives aux ASC. Cette obligation vient notamment du règlement de l’Autorité des normes comptables (ANC 2021-05) auquel l’article L.2315-64 fait directement référence.
Cette séparation doit apparaître à chaque niveau : enregistrement comptable, rapport financier, présentation des comptes. Elle évite notamment toute confusion en cas de contrôle URSSAF ou de litige avec l’employeur.
Bon à savoir: Si le CSE reçoit uniquement une subvention de fonctionnement, cette obligation s’applique de façon simplifiée.
Tous les CSE doivent établir chaque année un rapport de gestion ou compte-rendu d’activité et de gestion, comprenant :
Ce document doit être présenté en réunion plénière du CSE, dans le délai prévu par le règlement intérieur (à défaut, dans un délai de 6 mois après la clôture de l’exercice).
Points complémentaires à retenir :
Le CSE doit conserver l’ensemble de ses documents comptables, pièces justificatives, contrats et relevés bancaires pendant 10 ans. Il est conseillé de bien séparer les factures d'investissement
Cette obligation vaut quel que soit le format de tenue de la comptabilité (manuel, tableur, logiciel…).
Pour en savoir plus, consultez la fiche n°75 « Tout savoir sur le contrôle URSSAF et l’impact pour le CSE ».
Exemple concret
Un CSE qui fait appel à un prestataire pour organiser une billetterie doit conserver les factures, les relevés de participation des salariés et les preuves de reversement éventuel.
A retenir : Tous les CSE, quelle que soit leur taille, doivent tenir une comptabilité distincte, séparer les budgets, produire un compte-rendu annuel et conserver leurs pièces pendant 10 ans. Ces obligations forment le socle commun, même pour les plus petits comités.
La passation de mandat est une obligation réglementaire pour tous les CSE. Elle est essentielle pour assurer la continuité de la gestion et éviter tout litige entre anciens et nouveaux élus.
Elle implique généralement :
Tout cela permet de :
A retenir : La rédaction d’un rapport de fin de mandat constitue une obligation de bonne gestion pour tout CSE, même de petite taille.
Un comité social et économique est considéré comme de « petite taille » lorsqu’il perçoit moins de 153 000 € de ressources annuelles, hors subventions ponctuelles affectées à une mission précise (voir Partie 2).
Dans ce cas, la loi impose une comptabilité allégée. Cela permet de garantir la transparence des comptes tout en évitant une surcharge administrative inutile pour les plus petits comités.
Même avec peu de moyens, le CSE doit tenir une comptabilité. Il ne peut pas se contenter de conserver les relevés bancaires ou les factures.
Concrètement, le CSE doit :
Bon à savoir : Cette comptabilité peut être tenue sur un tableur (Excel ou équivalent), ou via un logiciel simple, dès lors qu’elle est à jour, claire et archivée.
Contrairement aux CSE de taille moyenne ou grande, le « petit » CSE :
Attention: Le trésorier reste obligatoire, comme dans tous les CSE, conformément à l’article R.2315-3 du Code du travail.
Cependant, le comité peut décider volontairement d’aller au-delà de ces obligations si le bureau le juge utile (par exemple, pour rassurer les bénéficiaires ou structurer les pratiques internes).
Même allégée, la comptabilité engage la responsabilité des élus. En cas de contrôle ou de litige (notamment avec l’URSSAF ou les salariés), le CSE doit pouvoir démontrer :
A retenir : Même un CSE de petite taille doit tenir une comptabilité rigoureuse et archivée. Les obligations sont allégées, mais bien réelles : suivi chronologique, traçabilité des recettes et dépenses, désignation d’un trésorier et conservation des justificatifs.
Important : En cas de malversations, fraudes ou détournements, la responsabilité individuelle du trésorier ou d’un élu peut également être engagée (civile, voire pénale).
Je suis nouvel élu CSE… : Si votre CSE gère moins de 153 000 €, demandez à voir le tableau de suivi comptable ou le fichier Excel utilisé. Vérifiez qu’il est à jour, lisible, et que chaque ligne correspond bien à une pièce justificative. C’est un bon point de départ pour comprendre les finances du comité.
Lorsque le CSE dépasse le seuil de 153 000 € de ressources annuelles, sans franchir deux des trois seuils de grande taille (3,1 millions d’euros de ressources, 1,55 million d’euros de total de bilan, 50 salariés), il entre dans la catégorie des CSE de taille intermédiaire. Ce niveau implique des obligations renforcées en matière de comptabilité comme nommer un expert-comptable pour la présentation des comptes.
Contrairement au petit CSE, la tenue d’une comptabilité d’engagement est obligatoire. Cela implique :
Bon à savoir : cette comptabilité reste simplifiée par rapport à celle imposée aux grandes entités, mais elle doit être suffisamment précise pour refléter fidèlement la situation financière du comité. En pratique, cela signifie que :
Cette méthode allège le suivi quotidien, tout en garantissant que les comptes annuels reflètent fidèlement la situation du comité.
Chaque année, le CSE doit produire les documents suivants :
Les comptes doivent clairement distinguer les opérations du budget de fonctionnement et celles des activités sociales et culturelles.
Le CSE n’est pas tenu d’adopter un « règlement intérieur comptable » autonome. En revanche, le règlement intérieur du CSE doit mentionner certaines règles relatives :
Je suis nouvel élu CSE… : Vous venez d’être élu dans un comité dont les ressources dépassent 153 000 € ?
Prenez le temps de lire attentivement le règlement intérieur du CSE : il doit comporter des règles sur la gestion comptable et le contrôle interne.
Si vous ne trouvez rien, ou si les procédures ne sont pas appliquées dans les faits, n’hésitez pas à en parler avec le trésorier ou à proposer une mise à jour du règlement.
C’est un bon moyen de sécuriser les finances du CSE et d’éviter tout risque pour les élus.
A retenir : Dès lors que ses ressources dépassent 153 000 €, le CSE doit passer à une comptabilité d’engagement, produire un bilan, un compte de résultat et une annexe, et intégrer des règles de gestion dans son règlement intérieur.
Il n’a pas l’obligation de désigner un commissaire aux comptes : cette exigence ne concerne que les CSE de grande taille.
Un CSE est considéré comme « grand » lorsqu’il dépasse deux des trois seuils suivants, pendant deux années consécutives :
Ces comités sont soumis aux obligations comptables les plus exigeantes, qui sont les mêmes que celles des associations ou entreprises de taille significative.
Le grand CSE doit appliquer les règles du plan comptable général. Cela signifie :
Les documents doivent permettre à tout tiers (salariés, URSSAF, commissaire aux comptes…) de comprendre précisément l’utilisation des ressources du comité.
Lorsque le CSE est de grande taille, il doit obligatoirement désigner au moins, un commissaire aux comptes (CAC) et un suppléant distincts de ceux de l’entreprise.
Dans le cas où le CSE est tenu d’établir des comptes consolidés, il doit alors nommer deux commissaires aux comptes distincts.
Le rôle du commissaire aux comptes est de :
Important : Le commissaire aux comptes n’est ni un conseil du CSE, ni un contrôleur de gestion. Il est un tiers indépendant chargé d’une mission légale de certification.
Je suis nouvel élu : quelles différences entre l’expert-comptable et le commissaire aux comptes ? : L’expert-comptable est un partenaire du CSE qui tient la comptabilité, conseille sur la gestion quotidienne et prépare les comptes.
Le commissaire aux comptes est un tiers indépendant chargé de certifier la régularité et la sincérité des comptes. Il réalise une mission légale d’audit et de contrôle, sans rôle de conseil ni de gestion.
En résumé : l’expert-comptable accompagne et conseille le CSE, tandis que le commissaire aux comptes contrôle et certifie les comptes.
En plus des obligations comptables, le CSE doit :
A retenir :Le grand CSE doit appliquer une comptabilité complète, certifiée par un commissaire aux comptes. Cette exigence implique des moyens humains, techniques et financiers adaptés, et une gouvernance rigoureuse.
Je suis nouvel élu CSE… Vérifiez si votre CSE dépasse deux des trois seuils légaux (salariés, ressources, bilan). Si c’est le cas, assurez-vous qu’un commissaire aux comptes est bien désigné, et demandez à consulter son dernier rapport : c’est une source précieuse pour comprendre la situation financière du comité.
Mise en place d’une commission des marchés
Les “grands” CSE doivent également mettre en place une commission des marchés.
A retenir : La commission des marchés renforce la transparence dans l’attribution des contrats du CSE. Elle ne remplace pas le vote du comité, mais permet de sécuriser et de justifier les choix en cas de contestation ou de contrôle.
👥 Je suis nouvel élu CSE…
Vérifiez si votre CSE dépasse deux des trois seuils légaux (salariés, ressources, bilan). Si c’est le cas, assurez-vous qu’un commissaire aux comptes est bien désigné, et demandez à consulter son dernier rapport : c’est une source précieuse pour comprendre la situation financière du comité.
La bonne tenue des comptes du CSE repose à la fois sur des outils adaptés et sur l’accompagnement de professionnels. Plusieurs ressources peuvent être mobilisées, en fonction de la taille du comité et du niveau d’exigence comptable.
Il existe de nombreux logiciels conçus pour répondre aux besoins spécifiques des CSE. Ces outils permettent de :
Bon à savoir : Certains logiciels intègrent aussi des fonctionnalités de gestion des ASC ou de communication avec les salariés.
Dès lors que le CSE dépasse 153 000 € de ressources annuelles, le recours à un expert-comptable devient obligatoire. Celui-ci est chargé de :
Bon à savoir : Rien n’oblige légalement le CSE à confier également la tenue des comptes à l’expert-comptable. Toutefois, dans la pratique, il est souvent recommandé et opportun de lui déléguer aussi cette mission :
Important : Cette obligation s’applique aux CSE de taille intermédiaire et de grande taille, définis à la partie 2 de cette fiche.
Tous les élus, et particulièrement le trésorier, peuvent suivre des formations sur la gestion comptable du comité. Ces formations sont finançables sur le budget de fonctionnement du CSE.
Chez Qiiro, nous proposons une formation “Trésorier du CSE” pensée pour vous accompagner pas à pas, même si vous n’avez aucune base en comptabilité. Vous y apprendrez à comprendre vos obligations, éviter les erreurs fréquentes et piloter une gestion rigoureuse et lisible.
Ces formations peuvent porter sur :
Focus trésorier – Gérer, c’est aussi prévoir
Même dans un petit CSE, la gestion prévisionnelle est un vrai levier :
Cette démarche renforce la transparence, limite les mauvaises surprises et vous aide à mieux prioriser vos actions collectives.
Le règlement intérieur du CSE
Il peut intégrer des dispositions encadrant la gestion comptable, comme :
Focus trésorier
Formaliser ces règles par écrit est un bon levier pour éviter les contestations internes et renforcer la transparence du CSE.
Pour aller plus loin, vous pouvez détailler certaines procédures clés dans le règlement intérieur.
Exemples concrets à intégrer :
Ce cadre formalisé sécurise la gestion, même en cas d’audit ou de changement d’équipe.
A retenir : Au-delà des logiciels, le CSE doit s’appuyer sur un expert-comptable dès 153 000 € de ressources. Le règlement intérieur et la formation des élus sont aussi des leviers utiles pour une gestion rigoureuse et lisible.
La transparence des comptes du CSE n’est pas une simple formalité : elle est encadrée par des règles précises, avec des contrôles possibles et des sanctions en cas de manquement. Chaque CSE doit donc anticiper ces enjeux pour limiter les risques, notamment pour les élus qui engagent leur responsabilité.
Chaque année, le trésorier doit présenter les comptes du CSE aux membres du comité, selon des modalités proportionnées à sa taille :
Ces modalités sont détaillées dans les parties 4 à 6 de cette fiche.
Plusieurs organismes peuvent vérifier les comptes du CSE ou sa gestion :
Communiquer clairement sur la gestion du CSE permet d’éviter les malentendus et de valoriser le travail des élus. Pour renforcer la transparence :
Ces pratiques renforcent la confiance dans la gestion du comité… et facilitent l’adhésion aux futures propositions.
Les membres du CSE, et tout particulièrement le trésorier, peuvent voir leur responsabilité engagée en cas de :
Le Code du travail prévoit que les membres du CSE agissent dans le cadre de leur mandat : toute gestion fautive ou assimilable à un usage abusif des ressources peut être sanctionnée civilement.
Je suis nouvel élu CSE…: En cas de doute sur une dépense ou une procédure, demandez conseil au trésorier ou à l’expert-comptable du comité. Mieux vaut prévenir qu’avoir à justifier une irrégularité après coup.
A retenir : Le CSE doit organiser un contrôle interne rigoureux de ses dépenses, présenter ses comptes chaque année selon sa taille, et se préparer à d’éventuels contrôles extérieurs (URSSAF, juge, inspection du travail). Mettre en œuvre ces règles permet de garantir la transparence de la gestion, de renforcer la confiance des salariés et de protéger les élus contre toute mise en cause.
Oui, même un petit CSE doit tenir une comptabilité. Il ne suffit pas de conserver les factures ou les relevés bancaires. Vous devez enregistrer vos recettes et vos dépenses dans un tableau clair, conserver les justificatifs, et retracer l’usage des budgets (fonctionnement et ASC). Un simple fichier Excel de type journal, avec une colonne « entrée » et une colonne « sortie » pour chaque budget, peut suffire s’il est à jour et lisible.
Regardez le montant total de vos ressources annuelles (hors subventions ponctuelles) sur les deux derniers exercices. Si vous dépassez certains seuils deux années de suite, vos obligations comptables évoluent. Le trésorier, ou l’expert-comptable s’il y en a un, peut vous aider à faire le point. Consultez aussi les comptes précédents et le règlement intérieur du comité.
Oui, dès que votre CSE ne relève plus de la catégorie « petit » (voir les critères au point 2). L’expert-comptable intervient pour tenir, surveiller ou arrêter les comptes, et produire les documents de synthèse. Il ne remplace pas le suivi régulier du trésorier, mais vient en appui pour sécuriser la gestion.
Le CSE engage sa responsabilité collective, mais le trésorier reste en première ligne. Une dépense mal justifiée, une erreur de budget ou un oubli de présentation peuvent lui être reprochés. Cela peut aussi concerner les autres membres du bureau. Mieux vaut anticiper, documenter chaque opération, et formaliser les règles dans le règlement intérieur.
Code du travail, articles L. 2315-23 (le CSE désigne parmi ses membres titulaires un secrétaire et un trésorier)., L. 2315-64 (obligations comptables du CSE ; possibilité de présentation simplifiée si les seuils réglementaires ne sont pas dépassés) , L. 2315-65 (régime « petit CSE » : livre recettes-dépenses + état de synthèse simplifié en-dessous d’un seuil fixé par décret), D. 2315-33 (fixe les trois seuils d’appréciation à la clôture de l’exercice : 50 salariés ; 3,1 M€ de ressources ; 1,55 M€ de total de bilan), D. 2315-34 (définit ce qui est inclus dans les « ressources annuelles » pour apprécier les seuils), D. 2315-35 (fixe le seuil de 153 000 € servant à identifier les « petits CSE »).
Code de commerce, articles D. 612-5 (fixe le seuil de 153 000 € servant à identifier les « petits CSE ») et L.123-12 (obligation générale pour toute personne morale de tenir une comptabilité régulière et d’établir des comptes annuels)
Autorité des normes comptables, règlements applicables aux CSE :
Loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale, JO du 6 (texte fondateur sur la transparence financière des IRP, à l’origine de l’architecture actuelle)
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